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Les z'aiguilles de Zaza
4 juillet 2006

Encore des livres

Alors là vous allez vraiment vous dire « Mais pourquoi a-t-elle créé un blog autour du tricot si c’est pour ne parler que de livres ! ». C’est vrai que, ces derniers temps, je n’agite pas trop les aiguilles. Je ne sais pas vous mais moi par cette chaleur j’ai du mal à tricoter … En revanche, je n’ai aucun mal à tenir un livre entre mes mains ! Je dirais même qu’en ce moment, je dévore.

Pour commencer, j’ai fini, fin de semaine dernière, un livre d’un auteur hongrois recommandé par une amie hongroise (la même que celle qui m’avait entraînée pour la fête de la musique place St Sulpice) : Les braises de Sandor Marai.

les_braises

Voici le résumé en quelques mots …

« Plus de quarante ans après s'être perdus de vue, un vieux général hongrois et son ancien ami de l'école militaire se confrontent et tentent de faire la lumière sur une rivalité amoureuse. Ils s'aperçoivent que les sentiments le plus violents couvent encore sous les cendres du passé. Un roman de l'amitié et de l'amour qui a pour cadre les dernières années de la monarchie austro-hongroise (à partir de 1899). »

Que dire de ce livre ? Je l’ai apprécié sans pour autant ressentir un grand engouement. Il véhicule des valeurs un peu d’un autre temps. L’orgueil est très présent dans ce livre. Il y a une certaine rigidité des personnages qui, probablement, ne peut me séduire. En même temps, on y trouve une belle réflexion sur l’amitié, l’amour, l’engagement en général et peut-être même sur ce qui peut lier les gens entre eux et la notion de réciprocité ou d’absence de réciprocité. Au final, je ne suis pas mécontente d’avoir découvert une littérature d’un autre pays même si je ne vais pas obligatoirement aller chercher un autre livre du même auteur.

Une fois refermé ce premier livre je me suis empressée de commencer et finir un second livre de Jacqueline Harpman : Orlanda.

orlanda

C’est l’écrivain que j’ai découvert il y a une ou deux semaines et qui pratique la psychanalyse en plus d’écrire des romans (ou inversement d’ailleurs).

Voici l’histoire : « Devenir autre. Vivre à travers une identité différente, un autre corps, les aventures, les passions, les désirs qui nous sont interdits... Ce vieux rêve que chacun de nous a fait un jour, Aline, jeune enseignante à la vie (trop) rangée, le conçoit à son tour en regardant un beau garçon blond, Lucien.

Et l'impossible se produit : une partie d'elle-même, sa part masculine, abandonne son corps de femme pour celui du jeune inconnu. Elle est Lucien et Aline.

L'auteur baptise le nouveau personnage Orlanda. Voici Aline entraînée, à la fois témoin et actrice, dans un tourbillon d'aventures, de situations tour à tour enivrantes et drôles, où va se révéler la face cachée de ses désirs... »

Alors pour ce livre, toute autre sensation : j’ai trouvé l’idée de faire vivre, à deux personnages distincts, les conflits qui peuvent agiter une seule et pauvre âme franchement rigolote. Pour tout dire, je me suis bien amusée à lire ce livre ou plutôt à le dévorer. C’est un encouragement à écouter et laisser s’exprimer en nous la part enfantine, audacieuse et parfois irrévérencieuse de notre personnalité. D’une autre manière, cela peut montrer que derrière chaque être (même les plus ternes) il y a une étincelle que l’on peut faire crépiter si on s’en donne la peine. C’est mon côté optimiste qui voit cela ! Donc, je dis merci à la petite libraire de Sceaux qui m’a fait découvrir cet auteur et merci à la médiathèque d’Issy les Moulineaux qui m’a permis d’approfondir cette découverte !

C’en est fini pour les livres … Promis, je reprends le tricot avec plus d’assiduité dès que les températures baissent un peu. Je me réjouis déjà de pouvoir mettre en pratique cette bonne résolution, dimanche, aux côtés d’Anne-So et d’autres tricoteuses si la journée tricot-jardin est maintenue. C’est toujours d’actualité, dis, Anne-So ?

Je tiens quand même à préciser, pour celles qui se désespéreraient de me voir plonger dans les livres, que j’ai fait de la couture. Malheureusement, il n’y aura pas de photo car le pantalon, aussitôt fini pour un spectacle de danse, a été perdu dans les coulisses. C’est ça les artistes ! Moi, je n’ai plus qu’à travailler le détachement par rapport aux biens matériels et vous vous n’avez plus qu’à me croire quand je dis que je l’ai fait ce pantalon !

A bientôt.

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